Géopolitique du Pérou

 

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 Le PCP Sentier Lumineux

 Le MRTA

 La dictature

 Les conflits frontaliers

 Le Narcotrafic

 

 
Géopolitique du Pérou

 Le Sentier Lumineux ou PCP (Parti Communiste du Pérou):

 Le Sentier Lumineux (Sendero Luminoso) tire son nom de Carlos Mariatégui le créateur du Parti communiste du Pérou. Ce mouvement naît en 1964 de la rupture entre prosoviétiques et pro maoïstes. Les Soviétiques ne souhaitant pas appuyer les groupes armés en Amérique Latine, que les États-unis considèrent comme leur chasse gardée, certains groupes voulant suivre l'exemple de Cuba passent à la lutte armée. Cependant on recense peu de groupes maoïstes en Amérique Latine et seuls 2 groupes se sont démarqués de l'aspect groupusculaire des autres groupes: l'EPL en Colombie toujours en activité et le Sentier Lumineux, mais les pratiques de l'EPL n'ont rien de comparables avec celles du Sentier Lumineux. Le sentier lumineux regroupe les partisans de Mao, avec à sa tête le charismatique Abimael Guzman (celui-ci se prétend la 4ème épée du communisme après Marx, Lénine et Mao), professeur de philosophie à l'université d'Ayacucho. Les maoïstes du sentier s'opposeront au "révisionnisme" de Deng Xiaoping. Le groupe dans les années soixante-dix se concentre sur des actions de propagandes, appelant à détruire la société fasciste péruvienne, selon eux pour répondre à cette objectif le Pérou doit verser une rivière de sang: ils prévoient la mort nécessaire d'un million de Péruviens. Le mouvement se crée d'abord une base sociale dans les Andes, qui bénéficie d'un important soutien auprès des populations indigènes oubliées des Andes. Le groupe démarre ses activités le 17 mai 1980 en détruisant une urne électorale et en brûlant les bulletins à Chuschi. La lutte armée débute officiellement le jour suivant. Les premières actions sont des assassinats de délinquants, de propriétaires, de syndicalistes s'opposant au démantèlement des coopératives agricoles... . Ils participent également à des actions de guérilla puis par des attentats à la voiture piégée contre le gouvernement péruvien, contre les intérêts occidentaux et chinois, puis contre les civils. Les États-unis renoncent à un appui militaire direct de l'état péruvien après que le sentier ait attaqué la base ou ils étaient stationnés. Les hommes (et femmes puisqu'elles représentent la majorité des activistes du groupe) vouent un culte à la mort et à leur chef Guzman (dit président Gonzalo), ils ne craignent donc pas les actions les plus extrêmes. Le groupe dans les années 1990 atteint son apogée et contrôle presque 30% du pays et investi très largement Lima. Ils n'hésitent pas non plus à faire des assassinats publics, des massacres, des attentas contre les civils, de couper les doigts des votants aux élections, toutes ces actions marqueront la population. Pourtant en 1992, Guzman est arrêté à Lima et n'hésite pas à dénoncer de nombreuses cellules (sans torture pourtant courante au Pérou) et appeler a cesser la lutte armée (bien qu'il l'ai démenti). Cela aura pour conséquence l'effondrement du groupe.

 Aujourd'hui des cellules dissidentes continuent la lutte armée, et seraient impliqués dans le narcotrafic, leur influence est limitée à quelques zones difficiles d'accès. Cependant le groupe semble se préparer à de nouvelles activités d'importance. Il sera difficile pour le groupe de rétablir un quelconque soutien auprès des populations.

 Le bilan est lourd puisque presque 80 000 sont morts dans ce conflit, parmi eux de nombreux civils, on attribut la responsabilité du nombre de civils tuées par le sentier à 49% (ce qui est très élevé puisque dans les pays comme en Amérique centrale les guérillas ne dépassent pas les 25%), 50% par les forces armées et 1% par le MRTA. Le conflit a de plus accentué les antagonismes de la société péruvienne. 

 Le MRTA (Mouvement Révolutionnaire Tupas Amaru):

 Le mouvement d'obédience Guévariste apparaît en 1983 par l'action symbolique du vol du sabre de Bolivar. Ils n'auront pas les pratiques violentes du Sentier (qu'ils combattront parfois), leurs actions seront ciblées. Ils se feront remarquer par la prise d'otage de l'ambassade du Japon en décembre 1996. Le groupe a désormais des activités limitées certains disent qu'ils se contentent d'actions de banditisme comme le narcotrafic ou les enlèvements à Lima (les enlèvements à Lima sont dans la grande majorité le fait de délinquant de droits communs, ils sont assez fréquents mais n'atteignent pas le niveau de son voisin colombien).

 La dictature

 Le Pérou a également été touché par les dictatures, comme tous les pays de la région, la dernière celle de Fujimori a pris fin en 2000. Ce dernier s'est échappé au Japon après avoir fraudé au élections présidentielles. Il est aujourd'hui détenu au Chili depuis environ 6 mois. Le gouvernement réclame son extradition pour pouvoir le juger. Les accusations qui pèsent sur lui sont nombreuses : crimes contre l'humanité, corruption, trafic de drogue, organisation de stérilisation massive de femmes andines... . Malgré ces crimes un part de la population péruvienne continue d'espérer son retour puisque le gouvernement de Toledo a été incapable de résoudre les problèmes des populations les plus pauvres comme il le prétendait. Des élections présidentielles sont actuellement en cours, au premier tour le candidat ultranationaliste Humala est arrivé en tête.

 Les conflits frontaliers

 Le pays est également en conflit avec deux de ses voisins le Chili et l'Équateur. Le conflit avec le voisin Chilien date de la guerre du milieu du XIXème siècle, le Pérou y a perdu une partie de ses terres et de son espace maritime. Des tensions régulières font craindre un possible conflit militaire. Le Conflit frontalier avec l'Équateur est plus ancien et l'on peut estimer qu'il commence avec l'opposition entre les deux demi-frères Incas Huascar et Atahualpa. En 1995 le conflit armé reprend sous l'influence de Fujimori et sa propagande populiste. En 1998 le conflit cesse s'il a été peu meurtrier il a coûté cher au Pérou qui avait besoin de cet argent dans d'autres domaines comme la santé.

 Le Narcotrafic

 Le Pérou est le second producteur de cocaïne au monde après la Colombie, militaires, paramilitaires, terroristes, bandes internationales, politiques et d'autres sont impliqués dans ce commerce très lucratif. On estime qu'environ 800 000 millions de dollars sont générés chaque année grâce à ce trafic. Le trafic se concentre principalement dans la zone du Alto Huallaga, dans la zone de Tingo Maria, Huanuco. Cette zone est totalement déconseillée aux touristes puisque c'est une des zones les plus dangereuse du Pérou et d'Amérique Latine.

 Carte géopolitique du Pérou, cliquer pour agrandir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Abimael Guzman dit le président Gonzalo, chef du Sentier Lumineux. Cliquer sur la photo pour voir plus de photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Conférence de presse du MRTA

 

 

 Fujimori l'ex-dictateur du Pérou de 1990 à 2000.

 Cliquez pour agrandir la carte du narcotrafic d'Amérique du Sud.

 

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